𝐉𝐨𝐮𝐫 𝟏 : 𝐌𝐚𝐫𝐜𝐡𝐞𝐫 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐦𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬
Mettre ses bottes, enfiler un pull et sortir au grand air. Se mettre au contact de l’air, de la pluie. Au-dessus : le ciel, les feuilles, le chant des oiseaux, le regard paisible et puissant des montagnes. Au-dessous : la boue, l’ail des ours, les cailloux. A côté, comme une amie un peu lointaine (qui court pendant que l’on marche) : la rivière. Et Jean Gagliardi, avec qui échanger.
Le premier jour, je lance toutes mes questions, tous les mots d’un seul coup.
Dans ces mots il y a : cadre, contenant, champ, constellation, inconscient en partage, sacré, spirituel, pédagogie, invisible, spectacle, rire, archétype…
Les prairies derrière nous, on passe sous les arbres. A ce moment-là est question de mon personnage Ana Blavitskaya.
Je dis : -𝐽𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑐’𝑒𝑠𝑡. 𝐽’𝑎𝑖 𝑑𝑢 𝑚𝑎𝑙 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑙𝑖𝑓𝑖𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒. 𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑒́𝑒 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒. 𝑇𝑜𝑢𝑡 𝑎̀ 𝑐𝑜𝑢𝑝 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑙𝑎̀, 𝑒𝑡 𝑣𝑜𝑖𝑙𝑎̀. 𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑎̀ 𝑙’𝑖𝑛𝑡𝑒́𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖, 𝑎𝑢𝑐𝑢𝑛 𝑑𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑙𝑎̀-𝑑𝑒𝑠𝑠𝑢𝑠. 𝐴𝑣𝑒𝑐 𝑒𝑙𝑙𝑒, 𝑗𝑒 𝑣𝑖𝑠𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑒́𝑔𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑢𝑒𝑠 𝑜𝑢 𝑖𝑛𝑐𝑜𝑛𝑛𝑢𝑒𝑠. 𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑚𝑒 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 : 𝑗𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑒𝑚𝑖𝑛𝑠 𝑜𝑢𝑏𝑙𝑖𝑒́𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖, 𝑗𝑒 𝑚𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑖𝑒𝑛𝑠, 𝑗’𝑎𝑐𝑡𝑢𝑎𝑙𝑖𝑠𝑒, 𝑗𝑒 𝑟𝑒́𝑎𝑙𝑖𝑠𝑒. 𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒𝑑𝑎𝑛𝑠, 𝑑𝑜𝑛𝑐. 𝐸𝑇 𝑒𝑛 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑚𝑒 𝑑𝑒́𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒. 𝐶𝑜𝑛𝑡𝑒𝑛𝑢𝑒 𝑒𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡𝑒. 𝐿𝑎𝑟𝑔𝑒. 𝑆𝑖 𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑞𝑢’𝑒𝑛 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢𝑛 𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑐 𝑑𝑒 𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡’𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑗𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑎𝑖𝑠 𝑙’𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑟𝑒𝑟 𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 10 𝑎𝑛𝑛𝑒́𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒̀𝑟𝑒𝑠. 𝑇𝑟𝑜𝑝 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑎𝑔𝑒, 𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒. 𝐸𝑠𝑡-𝑐𝑒 𝑞𝑢’𝑜𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑒𝑟 𝑐̧𝑎.. -…Un archétype ? dit Jean. - 𝑈𝑛 𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒́𝑡𝑦𝑝𝑒 ? je répète - La forme que tu proposes est comme un schéma, une esquisse, comme un potentiel énergétique qui peut évoquer chez chacun d’entre nous « quelque chose ». Evidement qu’il y a de quoi explorer !
Oui, on peut penser à un archétype… quand les contours sont flous, quand il y a des trous, du vide, du fluide, l’esprit s’empare des quelques éléments donnés et complète, projette, crée.
Ce que depuis Jung on appelle « archétype » est universel (dans le sens où chacun peut s’y relier), intemporel, fait à la fois de lumière et d’obscur.
Les archétypes empruntent n’importe quel véhicule : ils voyagent en chansons, en images, en sensations, en saveurs, en odeurs. Ils disent toujours ET à la place de OU. Ils vivent dans le monde concret et dans celui des mythes, de la poésie, de l’incompréhensible, de l’intime et du collectif. Ils invitent à la curiosité, à faire face au mystère, à l’émerveillement et à l’effroi. Ils nous font le don (ou le rappel) de la liberté.
Comme toute cette discussion a lieu en marchant, je viens de glisser dans la boue, failli m’étaler, me suis retenue par le pull aux barbelés et fils électriques d’un champ à vaches. Ici, les vaches ont des étiquettes avec des codes-barres dans les oreilles, et un anneau en plastique dans le nez. Comme elles ont le mufle et les tétines très sensibles, l’éleveur s’en sert pour : -déplacer la vache (la mener par le bout du nez, quoi) -l’empêcher d’aller téter sa mère quand elle n’a plus l’âge. Je suis révoltée par cette manière de traiter les vaches. Surtout que ce n’est pas inévitable, même dans un monde où on les exploite ! Dans les Carpates, où mon ami le cymbaliste Mihai Trestian a sa maison, le fermer ouvre la porte de l’étable le matin, les vaches sortent, traversent le village, montent dans les montagnes jusqu’aux pâturages, restent la journée, redescendent au soir… Alors oui, le fermier prend aussi leur lait ou leur viande. Mais en attendant c’est quand même pas du tout la même vie !
Une fois décrochée du barbelé, je continue ma réflexion :
-𝑂𝐾. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑖𝑠, 𝐴𝑛𝑎 𝐵𝑙𝑎𝑣𝑖𝑡𝑠𝑘𝑎𝑦𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑢. 𝐸𝑙𝑙𝑒 𝑞𝑢𝑖𝑡𝑡𝑒 𝑠𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑐𝑒𝑛𝑡 𝑟𝑢𝑠𝑠𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑝𝑎𝑟𝑙𝑒𝑟 𝑏𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑙𝑖𝑒𝑛 𝑜𝑢 𝑒𝑠𝑝𝑎𝑔𝑛𝑜𝑙, 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑟 𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑌𝑜𝑟𝑢𝑏𝑎. 𝐽𝑒 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑠𝑡𝑢𝑚𝑒 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑏𝑜𝑢𝑔𝑒𝑟 𝑠𝑒𝑙𝑜𝑛 𝑙’ℎ𝑢𝑚𝑒𝑢𝑟. 𝑈𝑛 𝑟𝑒̂𝑣𝑒 𝑙’𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑚’𝑎 𝑠𝑢𝑔𝑔𝑒́𝑟𝑒́ 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑏𝑒𝑎𝑢, 𝑑𝑒𝑠 𝑜𝑠, 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑝ℎ𝑎𝑙𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑐𝑒𝑖𝑛𝑡𝑢𝑟𝑒, 𝑒𝑛𝑓𝑖𝑛 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑢𝑛 𝑏𝑟𝑖𝑐-𝑎̀-𝑏𝑟𝑎𝑐 𝑞𝑢𝑖 𝑛’𝑎 𝑟𝑖𝑒𝑛 𝑎̀ 𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑎 𝑟𝑜𝑏𝑒 𝑛𝑜𝑖𝑟𝑒, 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑎𝑙𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑎𝑛𝑔𝑜 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑝𝑒𝑎𝑢 𝑎̀ 𝑣𝑜𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝐵𝑙𝑎𝑣𝑖𝑠𝑡𝑘𝑎𝑦𝑎. 𝑆𝑖 𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑙𝑒 𝑑’𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒́𝑡𝑦𝑝𝑒𝑠, 𝑗’𝑎𝑖 𝑙’𝑖𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑢𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠𝑖𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑠𝑒 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡 -𝑜𝑢 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑖𝑛𝑠 𝑓𝑜𝑛𝑡 𝑖𝑟𝑟𝑢𝑝𝑡𝑖𝑜𝑛- 𝑝𝑎𝑟𝑓𝑜𝑖𝑠: 𝑙𝑎 𝑉𝑜𝑦𝑎𝑛𝑡𝑒, 𝑙𝑎 𝑆𝑜𝑟𝑐𝑖𝑒̀𝑟𝑒, 𝑙𝑎 𝑉𝑖𝑒𝑖𝑙𝑙𝑒, 𝑙’𝐴𝑚𝑜𝑢𝑟𝑒𝑢𝑠𝑒, 𝑙𝑎 𝑀𝑒̀𝑟𝑒, 𝑙𝑎 𝐺𝑢𝑒𝑟𝑟𝑖𝑒̀𝑟𝑒, 𝑙𝑎 𝑃𝑟𝑒̂𝑡𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒 𝑓𝑜𝑖𝑠 𝑠𝑜𝑟𝑡 𝑙𝑎 𝑃𝑙𝑒𝑢𝑟𝑒𝑢𝑠𝑒, 𝑙𝑒 𝑇𝑦𝑟𝑎𝑛, 𝑙𝑒 𝐶𝑙𝑜𝑤𝑛, 𝐿𝑒 𝑝𝑜𝑒̀𝑡𝑒…
-Il convient de dire une chose pratique pour ton travail, c’est qu’en effet tu dois donner quelques signes aux spect’acteurs pour qu’ils puissent eux-mêmes dialoguer (elle a un costume, des attributs, comme une façon de donner une piste à nos inconscients), mais pas trop. Pas borner trop ton personnage pour que le Jeu puisse exister.
Ce jour-là au pied des montagnes, on parle aussi de Jung, ce psychiatre suisse né dans une famille de pasteurs, de médecins, ou l’on pratique aussi le spiritisme. (Lui-même consacre une thèse aux phénomènes occultes et aux médiums) Disciple de Freud, il s’est éloigné de sa théorie psychanalytique et a inventé la psychologie des profondeurs, comme moyen d’arriver à la connaissance de soi. On lui doit un pont entre pensées occidentale et orientale, des liens entre psychologie et anthropologie, alchimie, rêves, mythologie, religions.. On lui doit aussi entre autres les concepts d'inconscient collectif , d'archétypes, d'individuation, de synchronicité, d’Anima et Animus, d’Ombre..
Jean prononce « Yong », comme on dirait : "young man". C’est drôle quand on pense aux photos de ce vieux type, lunettes sur le front. Freud aussi, du reste, on l’a toujours représenté vieux. Comme si « vieux » voulait dire « sagesse ». En tout cas, de l’entendre prononcer « young », ça me rappelle que ce type ne rêvait pas du tout qu’il y ait à sa suite des « junguiens », mais que chacun.e continue d’inventer, de créer du dialogue avec la psyché. « Quant à l’interprétation des rêves, étudiez tous les livres et toutes les méthodes. Mais quand vous êtes devant un rêve, écartez-les car chaque rêve est unique, tout comme chaque rêveur est unique. » (…) « Mon chemin n’est pas votre chemin. SI vous vivez selon un modèle, vous vivrez la vie d’un modèle, mais qui vivra votre vie ? Vivez-vous vous -même. Que chacun suive son chemin. » Entre rivière, mousse et pruniers, il est aussi un peu question d’Inconscient Collectif et d’Ombre (Jean et sa compagne Marie-Anne donnent ce week-end un stage à ce sujet pour des étudiants en Ecoute Intérieure du Rëve)
Et puisqu’on parle d’ombre, je demande : -Dis-donc, cette histoire de Jung et du nazisme ? -Hum. Oui. Cette histoire a beaucoup été relayée par des gens qui ont mal supporté sa rupture avec Freud et qui ont voulu prendre un parti contre un autre. Et puis, il faut dire que ses écrits sur la « psychologie des peuples », s’ils appartenaient à une vision de l’époque, étaient tout à fait maladroits dans un contexte ou l’idéologie nazie pouvait s’en servir pour appuyer ses discriminations raciales… Et puis regarde : tu peux être génial et en même temps…sans doute il aimait la reconnaissance….et être nommé directeur de la Société Internationale de Psychothérapie était un honneur. Il a été mal avisé, maladroit dans doute, mais il suffit de lire ses écrits pour se convaincre l’accusation de pro-nazi est tout à fait infondée !
La pluie commence à tomber, tandis qu’on explore mon intention de « spectacle vivant » Vivant, c’est-à-dire imprévu, et qui met, en nous, quelque chose en mouvement. On cherche des éléments perturbateurs à introduire dans la séance On cherche aussi des manières de répondre en comptant sur l’inconscient partagé dans la salle La pluie nous oblige à rentrer. Ça tombe bien, Jean a du boulot et moi aussi…
𝗡𝗢𝗧𝗘𝗦 𝗱𝘂 𝗷𝗼𝘂𝗿 :
▲Archétypes : voir le très joli jeu de cartes « Tarot sauvage et inconnu des archétypes » réalisé par Kim Krans, avec explications très claires. Ecouter aussi le cours de Cyrille Champagne a propos des archetypes chez Hillman: https://youtu.be/8k17Qde9Qnw
▲Jung et régime nazi. La Société Internationale de Psychothérapie avait son siège en Allemagne. À la demande de ses membres, Jung avait accepté d’en être le président dès 1933. Il selon lui endossé cette responsabilité entre autres pour faire accepter les médecins juifs allemands comme membres de la Société Internationale, puisqu’ils étaient rejetés de la Société allemande. En 1937, le siège de la Société Internationale de Psychothérapie est transféré à Zurich, ville de Jung située dans un pays neutre, ce qui permit aux Juifs de continuer à y adhérer. La tâche de Jung était difficile, comme lui-même l’exprime : « À plusieurs reprises je voulus me retirer et essayai de démissionner, mais n’en fis rien à la demande pressante des représentants anglais et hollandais. […]c’est pourquoi je ne démissionnai en fait qu’à la fin de 1939, quand débuta la guerre et que je ne pouvais plus être d’aucune utilité. »
▲Le livre « aspects du drame contemporain », regroupe plusieurs textes plusieurs textes publiés à des époques différentes : o 1936 : Wotan, l'ancien dieu de la tempête et de l'ivresse resurgit - témoignage bouleversant des forces qui vont se révéler destructrices - à l'œuvre dans l'âme du peuple allemand. o 1945 : Après la catastrophe
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